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 Tous les matins du monde.

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carter P. Jenkins
carter P. Jenkins


Ϟ Nombres de stéréotypes : 78


Guilty Pleasure
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MessageSujet: Tous les matins du monde.   Tous les matins du monde. EmptyDim 24 Avr - 18:41

Tous les matins du monde. 003fg510 Tous les matins du monde. 6ogzo310
MIKE & CARTER

Il y avait une drôle d’odeur qui m’était pourtant familière. Un mélange d’alcool, de cigarettes et d’herbe. J’ouvris un œil, puis l’autre, passant difficilement ma main dans mes cheveux. J’étais allongé à même le sol sur une moquette anormalement confortable. Prenant calmement le temps de reprendre mes esprits, je réussis finalement à m’asseoir. La pièce dans laquelle je me trouvais était grande, et devait sans nul doute servir de chambre. Un lit poussé contre un mur ainsi qu’une commode où étaient posé une tonne de verres plus ou moins vides en témoignaient. A mes côtés, plusieurs individus dormaient, par terre ou sur le lit. Certains semblaient plus comater que réellement somnoler, comme c’était souvent le cas. La plupart des gens dans cette pièce m’étaient parfaitement inconnu, bien que je ne doutais pas leur avoir parlé la veille. Je sortis mon portable et illuminait l’écran. Il était 10h, et nous étions Samedi. Je vérifiais que j’avais tout sur moi, de mon paquet de cigarette à mes chaussures en passant par mes clés et mon caleçon. Rien ne manquait à l’appel. Je me relevais doucement, pas par crainte de faire du bruit mais plutôt parce que je ne savais plus exactement ce que j’avais consommé la veille, et je ne voulais pas brusquer ma tête ou prendre le risque de vomir. Je quittais la chambre et pénétrai dans un couloir aux allures chaotiques. Nous étions dans le quartier chic, le genre de maison qui s’apparente plus à une villa. Je ne savais pas à qui appartenait la maison, mais j’étais sur que c’était la dernière fois que cette personne faisait une fête, vu l’état de l’habitation. Je savais que je n’étais pas venu ici seul, et je me mis donc à la rechercher de Mike. J’ouvrais des portes au hasard. Elles donnaient toutes accès à des pièces impressionnantes, tant par leur luxe que par le bordel qui y régnait. Je descendis finalement d’immenses escaliers et me retrouvait dans un salon particulièrement sombre, ou des corps reposaient un peu partout, dans des positions très diverses.

Finalement, j’aperçu une chevelure brune qui m’était familière. Mon meilleur ami se trouvait là, allongé à côté d’une très jolie jeune femme. Dommage pour lui, ils avaient encore tous les deux leurs vêtements. En essayant de n’écraser personne, je m’approchais de Mike. « On se lève Cooper ! » Je l’avais secoué pour qu’il émerge, mais j’eu seulement droit à un grognement en réponse. « Bouge tes fesses Mike, j’ai faim. » Voyant qu’il était sur la bonne voie pour se lever, je lui laissais quelques minutes pour se ressaisir. « Bon, j’vais faire un tour dans le frigo, quand t’auras fini de te la jouer belle au bois dormant, tu viens. » Je me dirigeais vers la pièce que je devinais être la cuisine, évitant les corps endormis. Un coup d’œil au frigo m’appris que tout avait été vidé durant la nuit. « Super. » Déçu, je virais des bouteilles de bières pour pouvoir m’asseoir sur le plan de travail, allumant au passage ma première clope de la journée. La soirée me revenait à présent peu à peu à l’esprit. Il ne s’y était rien passé de particulier à vrai dire. De l’alcool, de la drogue et de la musique pourrie. Tout pour passer une bonne soirée. Mike passa enfin le pas de la porte et j’eu un petit sourire. Ce matin ressemblait un peu à tous nos matins après une nuit passer là où mon meilleur pote avait eu des infos sur une fête. « Désolé vieux, ces types ont beau être pétés de thune, leur frigo est complètement vide. A moins que tu veuilles un peu de bière. » Je lui tendis une bouteille à moitié remplie avec un grand sourire, avant de tirer sur ma cigarette en regardant par la fenêtre. « On est où au fait ? » Je savais bien dans quel quartier nous étions, mais l’identité du propriétaire de la maison m’était parfaitement inconnue.
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